Vous souhaitez pouvoir abriter une diversité de petite faune dans les espaces végétalisés de votre école ? Même si l’école est par définition un endroit très fréquenté, il est possible de prévoir quelques aménagements simples pour offrir gîte et couvert aux petites bêtes.

Penser d’abord au végétal !

Si vous en avez la possibilité, pensez tout d’abord à laisser une zone en évolution libre, où les interventions seront limitées aux seuls impératifs de sécurité. Une zone herbeuse fauchée une ou deux fois par an seulement, permet ainsi aux insectes d’y réaliser l’ensemble de leur cycle de vie et ensuite de nourrir les jeunes oiseaux. Le lierre, l’ortie et la ronce sont à cet égard des « plantes hôtes » indispensable pour de très nombreuses espèces.

Cette zone pourra servir à de simples observations, en petit groupe, en évitant le piétinement.

Si vous souhaitez faire des plantations, privilégiez les plantes locales et rustiques : mieux adaptées au sol et au climat d’ici, elles conviendront mieux aux pollinisateurs.

Les baies du lierre grimpant apportent aux oiseaux une nourriture devenue rare en hiver

Hérisson commun – Pixabay

 Manger, nicher, se reproduire, mais aussi circuler !

Les petits mammifères ont besoin de pouvoir entrer et sortir librement du jardin. Il est important de penser à laisser un espace libre sous les clôtures, pour permettre à un éventuel hérisson de venir vous rendre visite par exemple.

Pas besoin d’installations sophistiquées !

Si l’hôtel à insectes peut avoir une certaine vertu pédagogique, les insectes seront encore plus heureux dans quelques branches de bois mort, ou sous une couche de feuilles laissée en place à l’automne.

Un amas de pierre permettra aussi aux lézards de venir y trouver refuge. Un petit coin de sable laissé au calme permettra aussi à des abeilles sauvages d’y faire leur nid.

Ces installations très simples doivent être à proximité d’une zone bien végétalisée pour que les animaux puissent y trouver la nourriture dont ils ont besoin.


Tas de bois mort au jardin des Plantes de Paris. Salix – wikimedia

Haie sèche installée dans un jardin partagé.

Pourquoi pas une haie sèche ?

Si l’on veut réaliser une installation pérenne avec les enfants, la haie sèche (ou « haie de Benjes ») est un bon compromis. Elle vous permettra de stocker les « déchets verts » après les tailles des arbres et arbustes en hiver.

Avec le temps, c’est un petit écosystème qui va se mettre en place, où le bois et les feuilles se transformeront en humus et pourront accueillir une diversité d’insectes.

Elle pourra aussi faire fonction de clôture si vous souhaitez délimiter une zone.

Pour aller plus loin :

Construire une haie sèche :

https://lepotagerpermacole.fr/la-haie-de-benjes-methode-de-construction/

Les habitats favorables à la biodiversité au jardin :

https://www.hortus-france.org/habitats

Brochure « herbes folles et petites bêtes » d’Alsace Nature :

https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2023/11/10P-GESTION-ZH-2ED-WEB.pdf