A présent que la cour est végétalisée, ou même avant qu’elle ne le soit, pourquoi ne pas réaliser un inventaire des espèces présentes dans la cour et de l’immortaliser dans un herbier ? L’occasion de réaliser un très beau projet pédagogique !
La version traditionnelle avec séchage des plantes sera la plus jolie, bien que périssable. Une version avec des photos est possible aussi, soit à imprimer et à coller dans un cahier, soit sous forme numérique, suivant les outils présents à l’école.
Les bases d’un herbier
Les éléments incontournables de l’herbier sont les suivants :
- Un élément de la plante (la feuille pour les arbres, l’ensemble de la plante pour les herbacées : tige, feuilles, peut-être fleur et/ou fruit)
- La date de la récolte
- Le lieu de la récolte
- Le nom de la plante (si l’on veut être savant, ajouter son nom latin et sa famille)
- Petit « plus » : l’auteur de la récolte
L’objectif est de prélever un seul élément par espèce différente, pour le conserver longtemps et apprendre sur la nature : les enfants pourront ainsi comprendre que l’on ne prélève que pour des raisons précises et de manière très modérée.
C’est au printemps que vous récolterez le plus de fleurs sauvages et que les feuilles des arbres seront les plus tendres, mais on peut aussi récolter à l’automne les feuilles qui tombent et ont de jolies couleurs. Ou même au printemps et à l’automne pour comparer l’évolution de la couleur et de la taille de la feuille !

Herbier de l’Université de Lyon. Anémone coccina jordan. Famille des Renonculaceae.
Les étapes à suivre pour un herbier traditionnel
- Récolter l’élément naturel et le presser dans un grand livre entre plusieurs feuilles de papier durant 2 à 3 semaines,
- Changer les feuilles de papier tous les 2 jours, 2 à 3 fois suivant l’humidité présente dans la plante,
- Identifier la plante (c’est plus facile quand elle est fraîche) grâce à un livre de botanique ou grâce à l’application PlantNet
- Coller l’élément naturel séché avec un bâton de colle en prenant garde de ne pas déchirer la plante ou au moyen de 2 morceaux de scotch (c’est moins joli)
- Noter les indications mentionnées ci-dessus directement sur la page du cahier, ou en regard, ou sur une étiquette que l’on collera sur la page.
- Conserver l’herbier à l’abri de la lumière et de l’humidité

Une initiation à la reconnaissance des plantes
Réaliser un herbier permet de mettre en œuvre une activité manuelle demandant un peu de soin, tout en apprenant à reconnaître les espèces végétales qui nous environnent. En feuilletant régulièrement l’herbier, on peut réviser les noms des plantes et ainsi les mémoriser plus facilement.
Si les espèces d’arbres ne devraient pas beaucoup varier, en revanche, les espèces d’herbacées peuvent s’enrichir au fil des années si un espace en libre évolution est réservé dans une partie de la cour.
Il sera possible, en réalisant un nouvel herbier chaque année, d’observer l’évolution de la biodiversité végétale dans votre cour !
Pour aller plus loin :
Vidéo : Le Chemin de la Nature
https://www.lechemindelanature.com/articles/a/faire-son-herbier-soi-meme
Pour les pros :
Commentaires récents