Marcelin AKAMBA-MONTI est RTS à l’école Fischart de la Meinau depuis 3 ans. Il a pris ses fonctions alors que la cour avait déjà fait l’objet d’une opération de déminéralisation et de végétalisation. Si sa charge de travail s’est trouvée au départ augmentée par la présence de végétaux supplémentaires, il a mis en place des solutions pratiques pour associer les enfants à ses tâches d’entretien. En prenant progressivement conscience de la vie qui se développe dans les espaces en herbe, il a par ailleurs compris l’intérêt de laisser certaines zones en friche. Ces évolutions lui ont permis au final de donner davantage de sens à sa fonction.

Le nettoyage de la cour avec les enfants.

La gestion des déchets laissés à terre dans la cour représente une part importante du travail du RTS. Au moment de la pandémie, les masques abandonnés ont posé un problème considérable. Un travail de sensibilisation des enfants a été réalisé et ce sont eux qui ont proposé de participer à tour de rôle au ramassage des déchets, selon un roulement qui a été mis en place par les enseignants. C’est comme un jeu pour les enfants, qui sont ainsi actifs dans l’entretien de leur cour.  C’est appréciable pour le RTS qui est ainsi secondé dans cette tâche. Il a par ailleurs été constaté que la proportion de déchets mis à la poubelle est plus satisfaisante à présent.

La plantation de nouveaux arbres

Dans l’espace des bacs potagers, la zone en terre a été enrichie de nouveaux arbres fruitiers, plantés suite aux réflexions du comité de cour, qui continue à se réunir trois fois par an pour faire vivre le projet de la cour végétalisée. D’autres fruitiers ont également été plantés dans la zone en friche de l’école élémentaire.

Quand les herbes sont hautes, des cheminements sont fauchés pour permettre d’accéder aux arbres. Le projet est d’inviter les enfants à réaliser eux-mêmes ces cheminements en piétinant l’herbe régulièrement pour éviter la fauche.

 La haie sèche

Des piquets ont été installés dans la zone en friche, qui permettent de stocker le résultat de l’élagage des arbres de la cour par une société extérieure. Les enfants s’amusent à transporter les branchages pour alimenter la haie sèche. La haie a une vertu pédagogique pour les enfants. Cela permet aussi de réduire le volume de déchets verts exportés en déchèterie.

La haie sèche a été installée un an auparavant.

Les friches

Au vu de la surface importante de la cour, des espaces en herbe existants avant la végétalisation ont été laissés en friche : ils ne sont fauchés que deux fois par ans. Au printemps, de nombreuses fleurs sauvages s’y développent, pour le plus grand plaisir des enfants. Cela permet à une plus grande variété d’espèces d’insectes de se développer et d’enrichir les observations des enfants.

Mais ce n’est pas toujours compris des parents, qui y voient le signe d’un défaut d’entretien et ne trouvent pas l’école assez propre !  Un gros travail de pédagogie est nécessaire pour faire comprendre l’intérêt de laisser la biodiversité se développer librement.

Zone attenante au jardin pédagogique, sur laquelle la végétation spontanée peut s’installer.

Bacs potagers de l’espace périscolaire.

Un projet de compostage des déchets verts 

L’essentiel des fauches et du ramassage des feuilles est actuellement exporté vers la déchèterie. Un projet est à l’étude, auquel l’équipe pédagogique sera associée, pour réaliser un grand bac de compostage à partir de palettes, pour y entreposer une partie de ces déchets verts. En laissant la matière organique se décomposer naturellement, cela permettra aux enfants de découvrir la vie qui se développe dans le compost et ainsi comprendre le cycle naturel de la décomposition des végétaux. Cela permettra aussi de servir à réassortir de mulch les surfaces autour des arbres, plutôt que de se faire livrer par la Ville.

Le ramassage des feuilles.

Le rythme de ramassage des feuilles a été abaissé à deux fois par semaine, le lundi et le mercredi uniquement (mais trois fois en maternelle, comme dans la plupart des écoles). Il serait possible de gagner du temps en limitant encore cette tâche, mais il faut trouver une solution pour les feuilles qui se retrouvent à l’intérieur des bâtiments.

Le plateau sportif était auparavant intégralement minéral