Composter pour trier et éliminer ses déchets
« Tous les déchets végétaux que vous n’utilisez pas pour le jardin, pour pailler ou autre, mettez-les dans votre composteur. Cela évitera un aller-retour à la déchetterie.
Veillez toutefois à bien équilibrer les apports. Il est nécessaire d’avoir 50 % de brun (sec) et 50 % de vert (humide).
Le brun correspond aux matières carbonées c’est-à-dire tous les dérivés du bois (feuilles mortes, branchages…) ainsi que la tonte préalablement séchée. Le carton et les boites d’œufs sont aussi acceptés mais ne doivent pas représenter 100 % du brun. En effet, contrairement aux branchages (carbone ligneux), le carton va absorber l’eau. S’il est majoritaire, il risque donc de trop compacter le compost, obligeant à le brasser davantage. Attention à éviter les cartons imprimés et les journaux qui ne sont pas Imprim’Vert.
Le vert correspond aux matières azotées, telles que les épluchures, les fruits et légumes abîmés ou autre. Découpez bien tous les apports avant de les déposer dans le bac d’apport du composteur. Plus ce sera coupé, plus le processus de dégradation se fera facilement. Les micro-organismes du compost sont petits et certains n’ont pas de dents, facilitez-leur le travail ! Évitez la tonte fraiche qui risque de fermanter. Il est possible de composter de la viande ou du poisson mais cela requiert de bien maîtriser la technique (retournement, évaluation des apports en carbone, suivi plus régulier, etc.).
Les écoles ont généralement assez de brun à disposition avec l’entretien des espaces verts de la cour. Mais il peut manquer du vert quand il n’y a pas de cantine. Vous pouvez alors organiser un roulement où chaque mois, les élèves d’une classe sont chargés d’apporter leurs épluchures de la maison. Cela peut notamment donner l’occasion d’aborder la question du tri des déchets et de les initier aux différences entre produits naturels et industriels. Les équipes enseignantes et périscolaires peuvent aussi appliquer cette démarche pour montrer l’exemple et s’assurer d’avoir toujours le nécessaire pour un bon équilibre brun/vert. L’idéal est d’ouvrir l’accès au composteur toute l’année. »
Les écoles ont généralement assez de brun à disposition avec l’entretien des espaces verts de la cour. Mais il peut manquer du vert quand il n’y a pas de cantine. Vous pouvez alors organiser un roulement où chaque mois, les élèves d’une classe sont chargés d’apporter leurs épluchures de la maison. Cela peut notamment donner l’occasion d’aborder la question du tri des déchets et de les initier aux différences entre produits naturels et industriels. Les équipes enseignantes et périscolaires peuvent aussi appliquer cette démarche pour montrer l’exemple et s’assurer d’avoir toujours le nécessaire pour un bon équilibre brun/vert. L’idéal est d’ouvrir l’accès au composteur toute l’année. »
Entretien du composteur
Pour obtenir un bon compost, il est nécessaire de le brasser régulièrement : 1 fois tous les 2 mois minimum. Brasser permet de décompacter et de bien mélanger. Plus on brasse, plus on ramène d’oxygène, plus les petites bêtes vont travailler.
La manipulation est simple. Munissez-vous d’une fourche à fumier (ou d’une fourche-bêche mais elle sera plus lourde), déposer une bâche à côté du composteur et déposez-y tout le contenu du composteur. Si vous voyez des gros déchets, découpez-les. Si vous en voyez qui ne devrait pas y être, retirez-les. Puis remettez tout dans le composteur.
Observer les cycles de la matière grâce à un composteur
« Le processus de compostage est une version accélérée du cycle naturel de la matière. Idéalement, il nécessite 3 bacs :
- Un bac d’apport où l’on dépose le vert
- Un bac de structurant où l’on stocke le brun
- Un bac de maturation où laisser le compost en cours de transformation
La phase d’apport nécessite le bac d’apports et le bac de structurant. Dès qu’on dépose du vert dans le bac d’apport, on le couvre d’une couche de brun issu du bac de structurant. Cela permet de veiller à un mélange équilibré.
La phase de maturation consiste à laisser le mélange se dégrader jusqu’à l’état de compost. Pour cela, il faut vider le mélange brun/vert dans le bac de maturation et ne plus y apporter de matière fraiche pendant 6 mois. Si l’on n’a pas de bac de maturation, on peut prévoir un espace à même la terre à côté du composteur. On y dépose le mélange et le couvre d’un tissu respirant (toile de jute, vieux draps…). La décomposition peut se poursuivre. Il faudra juste brasser légèrement le compost tous les 2 mois pour l’aérer et vérifier s’il est mûr. Un compost est mûr quand on ne reconnait plus aucun végétal, à part éventuellement des noyaux et quelques éléments très durs (ex : coquilles de noix) et qu’on n’a quasiment plus de micro-organismes.
La mise en maturation est à faire selon votre calendrier de jardinage. Dans les écoles, cela pourrait être :
- En septembre pour avoir du compost en mars
- En avril pour avoir du compost en octobre
Ces différentes étapes des apports au compost offrent l’occasion d’expliquer ce même cycle dans la nature : les feuilles qui tombent, se décomposent au sol, se mélangent avec la terre qui nourrit les plantes suivantes. Sans oublier les petites bêtes qui œuvrent à ce beau travail ! »
Favoriser et observer la biodiversité
« En apportant de la matière organique, on ramène de la nourriture qui favorise la biodiversité dans le sol. Les petites bêtes vont s’installer, créer des galeries. C’est l’occasion d’appréhender le vivant avec les enfants, de les familiariser avec les insectes pour les amener à ne plus en avoir peur. C’est aussi l’opportunité de les sensibiliser à la protection de cette biodiversité, en indiquant qu’elles font partie du cycle du vivant. Qu’elles soient utiles à l’homme ou non, les petites bêtes doivent être protégées.
On dit que lorsqu’un sol est riche en vers de terre, il est plus favorable au jardinage. Un des avantages est notamment qu’ils créent des galeries horizontales et verticales dans le sol. Les plantes semées ou plantées vont aller développer leurs racines dans ces galeries sans avoir à produire trop d’effort. De plus, lors de l’arrosage, l’eau glissera naturellement dans ces galeries, irriguant les racines en profondeur, pour le plus grand bonheur des plantes. Sans biodiversité, le sol sera plus compact, plus imperméable et nécessitera d’être davantage travaillé pour permettre une bonne irrigation. Les petites bêtes amenées par le compost nous permettent donc d’utiliser la chaise longue car elles travaillent pour nous ! »
Nourrir son sol pour mieux jardiner
« Le compost obtenu après maturation est un amendement qui permet de modifier la structure de votre sol. Si ce dernier est trop argileux, trop sableux ou trop limoneux, l’apport de matière organique (compost) permettra de rééquilibrer sa structure. Il y aura plus de nutriments variés et vous pourrez mieux cultiver, que ce soient des légumes ou des plantes d’ornements.
On ne modifie pas la structure d’un sol en une seule application, cela se fera progressivement. La méthode est simple, il suffit d’étendre le compost à l’automne. On le pose à la surface du sol puis on le griffe pour mélanger un peu avec la terre. Ensuite, on paille et on laisser vivre ainsi tout l’hiver. De cette manière, les micro-organismes auront moins souffert du froid et des intempéries car le sol aura été couvert, ils vont œuvrer à la décomposition du compost dans le sol. Il n’y aura pas la croûte qui se forme à cause du gel, des pluies, etc. Les petites bêtes auront travaillé le sol qui sera ainsi plus malléable et propice à de nouveaux semis et plantations au printemps.
La Maison du Compost
L’association La Maison du Compost a pour objectif de promouvoir, sensibiliser et accompagner les citoyens désireux de pratiquer du compostage individuellement ou collectivement. Elle propose des formations (référents de site, guide composteur et maître composteur), des animations compostage et des animations jardinage naturel & sols vivants.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site http://lamaisonducompost.fr
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