J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur en 1998, avant de travailler 5 ans dans l’industrie électrique comme responsable produits.

Le métier que j’exerçais alors était intéressant « techniquement », mais pour moi complètement vide de sens. J’étais déjà sensible aux problématiques environnementales, mais n’ai découvert que je pouvais en faire mon métier qu’assez tardivement : en tombant sur le site internet d’ECO-Conseil… Je m’en souviens encore bien aujourd’hui !

La formation d’éco-conseiller n’est pas une formation comme les autres. Je l’ai trouvée très utile d’une part, le programme étant assez dense, les contenus de bonne qualité et les intervenants pertinents (des professionnels en poste pour la grande majorité). Cela a aussi été une période d’immersion au sein d’une promotion riche d’expériences et de points de vue où chacun a pu trouver ce qu’il cherchait : des éléments techniques et méthodologiques pour progresser, un accompagnement dans le changement de métier, une ouverture d’esprit vers d’autres visions complémentaires…

Pendant la formation, j’ai effectué mon stage à la Ville d’Illkirch-Graffenstaden (bilan carbone de la commune). J’ai ensuite occupé le poste de responsable environnement au sein de la mairie pendant trois ans. Je recherchais un poste dans un milieu que je ne connaissais pas. Celui des collectivités me semblait correspondre. Ce poste de généraliste a été très enrichissant car j’ai pu travailler sur de nombreuses problématiques environnementales différentes.

J’ai ensuite créé mon entreprise de conseil en stratégie carbone et développement durable (Alternative Carbone). Pour la 3ème année d’activité, nous sommes maintenant trois éco-conseillers dans la structure.

J’accompagne les entreprises dans des démarches de réduction de leur empreinte carbone (notamment en réalisant des bilans carbone®), ce qui me permet de toucher à de nombreux sujets différents : l’éco-conception, la gestion de l’énergie dans les bâtiments et dans les process, les déplacements de personnes, la logistique ou encore la sensibilisation des salariés aux enjeux du développement durable. Je passe donc mon temps entre la réalisation de diagnostics et l’élaboration de plans d’actions, et l’immersion dans les entreprises pour faciliter les changements à opérer.

La variété des sujets auxquels nous sommes confrontés est un véritable enrichissement : problématiques techniques, méthodologiques, changements d’organisation, réflexions stratégiques, etc. Le contact avec les entreprises et les personnes qui la composent est également en général très sympa.

Il existe de nombreux profils différents d’éco-conseillers, mais il existe également des aspects communs : un engagement fort dans un métier qui a du sens, une ouverture d’esprit afin de rester pragmatique et de prendre en compte les vrais freins au changement, une capacité à prendre du recul sans simplifier et à intégrer toutes les composantes du développement durable.

Je crois qu’il faut avant tout être motivé et ne pas avoir peur du travail, mais également être prêt à prendre quelques coups ! Un éco-conseiller est souvent un peu à contre-courant et doit amener progressivement son environnement à évoluer, ce qui se fait rarement sans difficultés. Je crois que beaucoup de choses sont possibles si on y croit et si on y met les moyens.